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De la précarité sociale à l’auto-exclusion. Quand l’exclusion sociale conduit à se couper de soi-même : quel accompagnement ?
mercredi 08 avril 2009

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Descriptif

Tout sujet humain plongé dans un environnement excluant est susceptible, pour se protéger de cette souffrance, de développer un syndrome d’auto-exclusion : une sorte de grève de la subjectivité avec soi-même et avec autrui, qui arrête le mouvement du temps dans une forme de disparition du sujet. Le conflit entre les droits de l’homme et les flux abstraits d’argent, de marchandises et d’individus, en attente d’une régulation nouvelle des grands groupes humains, est affirmé comme le déterminant majeur de l’auto-exclusion, qui touche non seulement les plus démunis, mais aussi ceux qui semblent avoir "tout pour être heureux" : en effet, la précarité ici définie se différencie radicalement de la pauvreté, qu’elle peut à l’évidence accompagner et produire. La précarité, dans sa forme actuelle, est la misère des pays riches, exportable dans le monde entier.

Conférence suivie d’un débat.

Publication aux Éditions Rue d’Ulm : Jean Furtos, De la précarité sociale à l’auto-exclusion (2009)

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Auteur(s)
Jean Furtos
ONSMP / Centre hospitalier Le Vinatier à Bron (Lyon)
Psychiatre

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Cursus :

Jean Furtos est psychiatre. Chef de service en psychiatrie au Centre hospitalier Le Vinatier à Bron (Lyon), il a fondé en 1995 un observatoire qui travaille avec les intervenants de première ligne de la clinique psychosociale : l’ORSPERE (Observatoire régional Rhône-Alpes sur la souffrance psychique en rapport avec l’exclusion), devenu en 2002 l’Observatoire national des pratiques en santé mentale et précarité (ONSMP) avec le soutien de la direction générale de la Santé et de la direction générale de l’Action sociale.

Il est le directeur de la publication de Rhizome, bulletin "santé mentale et précarité" édité par l’ONSMP, et a notamment publié Les Cliniques de la précarité, contexte social, psychopathologie et dispositif (Masson, rééd. 2008).

Depuis ses débuts comme psychiatre des hôpitaux, Jean Furtos étudie les nouvelles causes de dysfonctionnements mentaux de ses patients, en partant du principe qu'ils sont souvent d'origine sociale. C'est dans cette perspective qu'il fonde en 1996, à Rennes, l'Observatoire régional Rhône-Alpes sur la souffrance psychique en rapport avec l'exclusion (ORSPERE), dénommé depuis 2002, au regard de ses activités nationales , l'Observatoire national des pratiques en santé mentale et précarité. A travers cette institution, Jean Furtos entend mettre sur pied de nouvelles structures  pour accueillir et suivre les patients, et faire travailler conjointement non seulement des psychiatres, mais aussi des médecins libéraux, des travailleurs sociaux, des psychologues, etc. Il développe par ailleurs ses théories au fil de nombreux articles publiés dans les magazines Rhizome et Soins Psychiatrie, ainsi que d'ouvrages détaillés sur la question, tels que 'La Santé mentale en actes – de la clinique au politique' (2005) ou 'Les Cliniques de la précarité : Contexte social, psychopathologie et dispositifs' (2008). Par ces réflexions, Jean Furtos continue de défendre l'hypothèse d'un lien étroit entre l'expérience de la précarité, de l'isolement, produite par la société et présente essentiellement dans le milieu du travail, et les troubles psychiques des individus.

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Annexes

Dernière mise à jour : 06/01/2023