Le traumatisme peut se penser en termes d’évènement qui vient dramatiquement troubler l’ordre interne à la vie psychique de l’individu, mais aussi le bouleversement de l’espace interactionnel qui remet en question le rapport à l’autre. Le traumatisme peut aussi et surtout se penser en tant que traces laissées dans la vie psychique et relationnelle chez l’individu ayant subi l’effraction de la violence brutale dans la vie psychique de la personne. Ainsi les symptômes viennent traduire de façon douloureuse le non-sens de ce qui a été vécu ou de ce que le sujet a subi, mais aussi le symptôme peut devenir l’expression éloquente de l’impasse face à laquelle le sujet est bloqué.
Comment l’accès à la capacité de créativité peut-il permettre que se déploie la résilience et laisser place à la vie ? Comment de la mémoire traumatique, le témoignage public ou privé peut-il permettre l’émergence d’une mémoire saine qui permet l’articulation du passé, du présent et de l’avenir ? Par cette analyse, Naasson Munyandamutsa cherche à mettre au clair, le mieux possible, le visage et la singularité du traumatisme.
Colloque organisé conjointement par le Cerilac (Université Paris-Diderot), le CHCSC (Université de Saint-Quentin-en-Yvelines), le Labex Cap (Université Paris 1), le CPTC (Université de Bourgogne), l'ESPE Paris (Université Paris-Sorbonne) et le French and francophone Studies du Bates College.
Catégories: Rwanda 1994-2014 : récits, constructions mémorielles et écritures de l’histoire
Mot-clés : Histoire, Mémoire, témoignage, génocide, Rwanda, Afrique, psychiatrie, santé mentale, création, traumatisme
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Directeur de recherche à Never Again Rwanda (NAR)
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Après avoir fait l’essentiel de sa formation de psychiatrepsychothérapeute en Suisse, Naasson Munyandamutsa est retourné travailler au Rwanda où il a dirigé, de 1996 à 1999, un projet de reconstruction du dispositif de Santé Mentale, projet financé par la Coopération suisse et piloté par le département de psychiatrie des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Sa thèse de doctorat à l’Université de Genève a fait l’objet d’un livre, La Question du sens et des repères dans le traumatisme psychique (Editions Médecine et Hygiène, 2001).
Il est aujourd’hui engagé dans une triple activité : enseignement de psychiatrie à l’Université Nationale du Rwanda où il est le Professeur de la Chaire de Psychiatrie, travail clinique au Service de consultations psychosociales (SCPS) de Kigali, et il est directeur de recherche dans Never Again Rwanda (NAR). Il est le lauréat 2011 du « Prix de Genève pour les Droits de l’Homme et Psychiatrie » qui lui a été remis à l’occasion du 15ème congrès de l’Association Mondiale de Psychiatrie à Buenos Aires. Il est aussi Lauréat du Prix « Barbara Chester Award » 2013, reçu en Arizona en octobre 2013.
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Dernière mise à jour : 13/03/2015
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