Conférence donnée par Emmanuel Prunaux lors de la table ronde "Small change: bronze/copper coins from Antiquity to 19th c.", organisée dans le cadre de l'ANR DAMIN (La Dépréciation de l'Argent Monétaire et les relations Internationales) en partenariat avec le labex TransferS.
Pendant la Révolution, une quantité importante de monnaies de cuivre et de billon ont été émises pour faire face à la raréfaction des pièces d’or et d’argent. En raison de cet excès, elles subissent une décote sensible surtout dans les petites transactions. De nombreuses banques d’émission apparaissent en province et à Paris et créent des billets de faibles montants remboursables en monnaies de cuivre. Ces billets de sols très vite acceptés au pair, circulent dans le petit commerce et dans l’industrie pour la paie des ouvriers. Le Trésor public, les banquiers et les négociants ont également recours aux banques de sols pour gérer plus efficacement leur stock de monnaies de cuivre. Au moment de la discussion de la loi sur les banques au début de l’année 1803, la question des billets de sols donne lieu à un débat intense. Si le gouvernement souhaite leur disparition, les fonctionnaires locaux et le Commerce demandent leur maintien. Après le vote de la loi en avril 1803, la plupart des banques de sols continuent leur activité de façon clandestine, mais la faiblesse des volumes émis ne permet pas de répondre aux besoins. Entre 1806 et 1808, la Banque de France défend sans succès un projet d’émission de billets de faibles montants remboursables en cuivre.
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Cursus :
Emmanuel Prunaux, chercheur en histoire financière, diplômé de l’EHESS est directeur du service historique de la Banque de France de Paris.
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