Conférence donnée par Didier Alexandre dans le cadre du colloque « Du côté de chez Swann ou le cosmopolitisme d’un roman français », organisé par Antoine Compagnon et Nathalie Mauriac Dyer, Collège de France et École normale supérieure.
C'est en 1913 que paraissent Du côté de chez Swann de Marcel Proust, A.O. Barnabooth de Valery Larbaud, Alcools d'Apollinaire. Dans ces trois œuvres, bien que de genres différents, se croisent de mêmes soucis cosmopolites : cosmopolitisme mondain, cosmopolitisme des hôtels, cosmopolitisme amoureux, cosmopolitisme politique, cosmopolitisme des voyageurs, cosmopolitisme littéraire. L'année 1913 peut être lue comme un moment de la pensée cosmopolite, moment de crise, évidemment, où la notion même de cosmopolitisme éclate, entre l'épuisement d'un cosmopolitisme mondain devenu vulgaire et un cosmopolitisme esthète, enthousiaste, perçu comme une forme de vitalité, lui-même pris dans les contradictions d'un européanocentrisme, voire d'un parisianisme littéraire, et d'une ouverture aux littératures et cultures lointaines.
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Cursus :
Didier Alexandre est professeur de littérature française à l'Université Paris Sorbonne où il coordonne le Labex OBVIL (Observatoire de la vie littéraire) qui a pour but de développer les humanités numériques. Il travaille sur des poètes du XXème siècle, sur la critique d'auteurs, et s'intéresse à tout ce qui relève de la légitimation, de la construction de la littérature.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 05/12/2013