Conférence de Alain Finkielkraut dans le cadre du colloque Pensée de Péguy (1914/2014), organisé par le Centre international d’étude de la Philosophie française contemporaine (Ciepfc/République des savoirs, USR 3608 ENS/Collège de France/CNRS), en collaboration avec le département de Philosophie de l’Ecole normale supérieure et avec le soutien du Labex Transfers.
Après chaque élection, après chaque enquête d’opinion même, les éditorialistes donnent l’alerte et nous pressent de reprendre le flambeau du dreyfusisme en défendant, avant qu’il ne soit trop tard, les valeurs universelles contre l’exaltation des racines et la tentation mortifère du repli patrimonial. Je résiste obstinément à cette mise en demeure, non parce que je serais devenu réactionnaire, comme je l’entends dire ici ou là, mais parce que pour moi, l’affaire Dreyfus, ce ne sont pas seulement les hautes figures de Jaurès, de Clémenceau, de Zola, c’est avant tout Péguy et son engagement irréductible à l’antinomie devenue canonique des Lumières et des anti-Lumières.
Catégories: Pensée de Péguy (1914/2014)
Mot-clés : Histoire, Politique, Antisémitisme, Affaire Dreyfus
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Cursus :
Alain Finkielkraut est un écrivain, philosophe, essayiste et académicien français.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 02/10/2014
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