Conférence de Catherine Belzung dans le cadre du Séminaire « Emotions et volitions » coordonné par Natalie Depraz et Maria Gyemant.
Un grand nombre de modèles ont été proposés en psychologie pour essayer de rendre compte des émotions et de leur genèse. On peut évoquer les théories de l’évaluation -comme par exemple celle de Klaus Scherer - qui postulent que les émotions naissent d’une analyse computationnelle séquentielle, la théorie périphéraliste proposée par William James (et reprise par Antonio Damasio) selon laquelle les émotions naissent de la perception de modifications viscérales ou encore la théorie bimnésique proposée par Pierre Philippot qui base son modèle sur l’intégration de processus rudimentaires avec des aspects cognitivement plus sophistiqués comme la conscience autonoétique. Nous essayerons d’analyser la présence des émotions chez l’animal à l’aune de ces différents modèles théoriques, en nous appuyant aussi sur des aspects plus neurobiologiques. Nous analyserons les conséquences de ce résultat sur la modélisation animale en psychiatrie, en prenant l’exemple des modèles animaux de dépression.
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Cursus :
Catherine Belzung est Docteur en neurosciences et Professeur à l’Université François Rabelais de Tours.
Elle dirige le Laboratoire de psychobiologie des émotions et est responsable du Master "Cognition et Développement", de même que de la filière "Cognition et Développement" de l'Ecole doctorale Santé Sciences et Technologie.
Ses recherches portent sur les mécanismes d’action des antidépresseurs et des anxiolytiques, ainsi que sur les fonctions de la neurogenèse hippocampique. Elle collabore également avec le Center for Neurobiology and Behavior de l’Université de Columbia (New York, USA) et l’Université de Brunswick (Canada).
Dernière mise à jour : 04/02/2015