Conférence de Patrice Hello organisée par le département de Géosciences dans le cadre des conférences du Bureau des longitudes.
Les ondes gravitationnelles sont une perturbation de la métrique de l’Espace-Temps. Elles sont engendrées par des mouvements de masses, en analogie avec les ondes électromagnétiques qui sont produites par des mouvements de charge.
La première génération de détecteurs terrestres interférométriques d’ondes gravitationnelles, LIGO aux Etats-Unis et Virgo (France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Hongrie) a atteint la limite de sensibilité que permettait la technologie des années 2000. Cette première génération a permis d’identifier les problèmes de fond et de former une génération d’expérimentateurs. Ces détecteurs font à présent place à la seconde génération, dont la construction actuellement en cours devrait aboutir fin 2015 (Virgo). La sensibilité doit augmenter d’un ordre de grandeur, permettant de sonder un volume d’Univers mille fois supérieur. Aurons-nous une première détection directe d’ondes de gravitation un siècle après les équations d’Einstein ? Le projet de détecteur spatial LISA a subi bien des avatars depuis sa proposition initiale par la NASA, puis par l’ESA, puis par les deux agences conjointes. Actuellement, suite au retrait de la NASA, le projet est devenu purement Européen et rebaptisé « eLISA ». La date de lancement d'"eLISA" par l'agence Spatiale Européenne ESA est prévue pour 2034. Toutefois, un succès du démonstrateur technologique « LISA Pathfinder » en 2015 et une première détection par LIGO-Virgo en 2016/2018 pourraient modifier la donne…
Voir aussi
|
Cursus :
Patrice Hello est professeur à l'Université Paris-Sud au Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 18/03/2016