Exposé de Manuela Albertone lors de l'inauguration du Centre européen d’études républicaines (CÈDRE).
À une époque cruciale au tournant du XVIIIe siècle, l’économie politique française interpréta le caractère républicain du gouvernement sorti de la révolution, ce qui marqua sa spécificité par rapport à la réflexion britannique. Cette communication analyse les fondements économiques de la notion moderne de république, en se focalisant sur la circulation des idées et des expériences politiques et l’échange mutuel entre la France et l’Amérique, depuis la seconde partie du XVIIIe siècle jusqu’aux premières décades du XIXe. Nous retraçons ce parcours à partir du discours sur la représentation politique et sur sa décentralisation, tel qu’il fut développé par la physiocratie dans le contexte économique, politique et intellectuel, qui – à dater de la moitié du XVIIIe siècle – fit de la science de l’économie le langage moderne de la politique. A travers Turgot, Condorcet, Du Pont de Nemours et le groupe des Américanistes, Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Jean-Baptiste Say, Destutt de Tracy et le milieu des Idéologues nous visons à faire ressortir la valeur républicaine de l’économie politique à travers le dialogue entre les cultures économiques et politiques issues des deux révolutions démocratiques de la fin du XVIIIe siècle.
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Cursus :
Manuela Albertone est professeur en Histoire moderne à l’Université de Turin.
Ses recherches concernent le rapport entre l’économie et la politique. Elle s’est concentrée sur l’étude de la Physiocratie, par une attention particulière aux implications politiques des théories des économistes français.
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