Depuis un demi-siècle, la classification des êtres vivants a subi une véritable révolution à la fois dans sa philosophie et dans ses méthodes. Dans sa philosophie, car comme elle parvient désormais à identifier les parentés évolutives des êtres vivants, le cahier des charges fixé par Darwin en 1859 peut être rempli, ce qui permet de tourner le dos à des philosophies antérieures qui restaient inscrites dans nos classifications. Dans ses méthodes, avec l’introduction dans les années 1950 de la systématique phylogénétique par Willi Hennig et ses applications informatisées dès les années 1970. Dans les dernières décennies la systématique phylogénétique a bénéficié, en outre, des outils de la biologie moléculaire et de la bioinformatique permettant, notamment, de comparer les séquences des macromolécules, ADN et ARN. Pourtant, la classification phylogénétique est restée longtemps méconnue dans l’enseignement, non seulement à l’école primaire, au collège et au lycée, mais souvent aussi dans l’enseignement supérieur, ce qui n’a pas été sans conséquences sur la compréhension du vivant.
Cursus :
Guillaume Lecointre est directeur du département "Systématique et évolution" du Muséum national d'histoire naturelle, ses recherches concernent les relations évolutives entre les êtres vivants. En d’autres termes, elles consistent à préciser, dans le « grand arbre de la vie », les relations d’apparentement entre les espèces. Il participe depuis une vingtaine d'années à l'amélioration de l'enseignement en sciences des classifications, à tous les niveaux scolaires.
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