Exposé de Catherine Garbay lors de la Journée Philosophie des Sciences et Intelligence Artificielle, organisée par l'Association française pour l'intelligence artificielle, la Société de philosophie des sciences, le Département d'étude cognitive de l'École normale supérieure.
Mon point focal pour cet exposé est celui de la constitutivité technique de la cognition. Au-delà du couplage entre l'instrument et l'activité humaine, je souhaite questionner comment l'expérience humaine, l'histoire singulière du sujet, se développent et se construisent dans l'activité médiée par un instrument. Au plan technique, je propose comme champ d'analyse celui de l'intelligence ambiante. Il s'agit d'une classe d'instrument particulière, susceptible d'apporter un éclairage pertinent et une forme de renouveau à ces questions, en raison de ses relations étroites au champ de l'Intelligence Artificielle et de ses développements technologiques très récents. A partir d'un rappel des propriétés principales de cet instrument, je me propose d'interroger les formes de couplage humain-technique qu'il engendre, ses limites et ses évolutions. La « qualité de l'expérience humaine » est ici analysée sous l'angle de plusieurs propriétés, comme le rapport au réel, l'autonomie, ou la construction du sens. À partir de ces constats, j'évoquerai quelques lignes d'évolution de ce champ scientifique qui me semblent importantes dans la perspective d'un meilleur couplage entre l'instrument et l'expérience singulière de l'humain.
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Cursus :
Catherine Garbay est Directrice de recherche au CNRS au Laboratoire d’Informatique de Grenoble.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 22/05/2017