"Ce que nous voyons n’a guère de ressemblance avec l’image que réalise l’optique oculaire sur le fond de notre œil. Celle-ci n’est qu’un point de départ à de multiples traitements qui, commençant dès la rétine, se poursuivent à de nombreux étages cérébraux pour rendre possible la construction de notre perception visuelle. C’est la raison pour laquelle nous ne voyons pas un objet ou un événement par nos yeux seulement, mais par tous nos sens et par l’activité de tout notre cerveau. En outre, on peut ne plus avoir conscience de voir quelque chose tout en manifestant que l’on est encore sensible à certaines caractéristiques visuelles de l’objet que l’on dit ne pas voir."
Cursus :
Né en 1935, Michel Imbert, docteur ès sciences, a créé à Toulouse en 1993 le Centre de recherche cerveau et cognition (UMR 5549 ; université Paul Sabatier, CNRS et EHESS). Il est actuellement attaché au Département d’études cognitives de l’ENS, et s’intéresse tout particulièrement à l’histoire des théories scientifiques et philosophiques de la perception visuelle en tant que fondation des sciences cognitives contemporaines.
Professeur des universités (Université Toulouse III), membre de l’Institut universitaire de France, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, il est également correspondant de l’Académie des sciences.
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