Séance de La Voix d'un texte (Séminaire d'élèves - Cycles de lectures à l'Ecole normale supérieure) consacrée à J. K. Huysmans
Commenté par André Guyaux (Paris-Sorbonne) et Didier Sandre (Comédie Française).
Dès la fin du Second Empire, l’idée de Décadence germe dans les esprits. Dans la décennie 1880, cette désespérance prend conscience d’elle-même, sans toutefois se prendre trop au sérieux : volontiers provocatrice, souvent teintée d’humour, elle est une des clés de compréhension des tendances littéraires de la fin du siècle. En 1884, Joris-Karl Huysmans, d’abord naturaliste militant aux côtés de Zola, Maupassant et des autres compagnons des Soirées de Médan (1880), produit un coup d’éclat avec A Rebours, qui deviendra la bible des Décadents. En compagnie d’André Guyaux (Paris-Sorbonne) et de Didier Sandre (Comédie Française), osez entrer dans son univers romanesque abracadabrant et bien plus amusant qu’on ne le pense souvent !
Il paraît renoncer pour lui-même au bénéfice du plaisir humoristique et […] nous pouvons croire que ce bénéfice nous est exclusivement réservé, l’auteur ne se départant pas d’une attitude accablée qui nous donne à chaque instant l’illusion de prendre sur lui l’avantage.
André Breton
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Cursus :
André Guyaux est depuis 1994 professeur de littérature française du XIXe siècle à l’Université Paris-Sorbonne, après avoir enseigné treize ans à l’Université de Haute-Alsace, à Mulhouse.
À la Sorbonne, il dirige le centre de recherche sur la littérature française du XIXe siècle. Il est également associé à la direction d’une UMR du CNRS, implantée à Brest, placée sous la direction de Jean-Marc Hovasse et dont l’objet est la recherche sur les correspondances et journaux intimes des XIXe et XXe siècles.
Il dirige les Cahiers de littérature française, avec Alberto Castoldi (Paris-Bergame) ainsi que deux collections aux Presses de l’Université Paris-Sorbonne (PUPS) : « Mémoire de la critique » et « Colloques de la Sorbonne », toutes deux en liaison étroite avec les activités du centre de recherche sur la littérature française du XIXe siècle. La collection « Mémoire de la critique », fondée en 1995, a pour principe de rassembler des textes critiques sur un auteur, offrant un tableau de la fortune de cet auteur à son époque. Ont paru dans cette collection des volumes consacrés à Balzac, Baudelaire, Beauvoir, Chénier, Flaubert, Mallarmé, Montesquieu, Musset, Nerval, Rousseau, Stendhal, Verlaine, Zola.
Auteur d’une thèse sur l’œuvre en prose de Rimbaud soutenue à la Sorbonne en 1981, André Guyaux consacre principalement ses enseignements et ses recherches à la poésie du XIXe siècle.
(source : lettres.sorbonne-universite.fr)
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Didier Sandre a joué au théâtre public et privé sous la direction de
B. Sobel, P. Chéreau, A.Vitez, J. Lavelli, L. Bondy, J.P. Vincent, M.
Béjart, G. Strehler, A. Brine etc…
Il a reçu le prix du Syndicat de
la Critique pour ses interprétations dans « le Mariage de Figaro », «
Madame de Sade » et « le Soulier de Satin », le Molière du meilleur
acteur pour celle de « Un mari idéal » d’Oscar Wilde, et plus récemment
le Brigadier du Théâtre pour celle de Stefan Zweig dans « Collaboration »
Il a rejoint la troupe de la Comédie française en 2013. Il y est l’interprète de Molière, Shakespeare, Marivaux, Visconti.
Parmi de nombreux films pour la télévision et le cinéma, on se souvient de L’allée du roi, A la recherche du temps perdu, de N. Companeez, Petits arrangements avec les morts, de P. Ferran, Conte d’automne de E. Rohmer, 36 témoins de Lucas Belvaux, Au bout du conte de Agnès Jaoui.
Passionné
de musique Didier Sandre travaille aussi régulièrement avec des
musiciens dans des programmes qui associent musique, littérature et
poésie.
Didier Sandre est Chevalier de la Légion d’honneur, des Arts et Lettres et de l’Ordre National du Mérite.
Dernière mise à jour : 12/07/2019