Séance de La Voix d'un texte (Séminaire d'élèves - Cycles de lectures à l'Ecole normale supérieure) consacrée à Paul Scarron
Commenté par Claudine Nédelec et Gaël Kamilindi (Comédie Française).
Paul Scarron, auteur du XVIIème siècle, est connu pour sa verve burlesque et son Roman comique, au programme de l’agrégation 2019. Gravement malade et d’un caractère difficile, il n’en abandonne pas pour autant l’écriture. Poésies plaisantes, épopée travestie, joyeuses comédies : partout le rire et la satire ! Il relit des œuvres espagnoles, parmi lesquelles celles de Tirso de Molina et de Francisco de Rojas. Son burlesque, sans tomber dans la bassesse et la vulgarité, inspire plusieurs générations jusqu’à Théophile Gautier et son Capitaine Fracasse. Chez lui, se rassemblent des esprits libres et cultivés et se développe cette esthétique de la joie et de la grâce, toute opposée à l’esthétique de la grandeur et de l’austérité qui dominait alors le siècle.
L'occasion ici de (re)découvrir Scarron et son œuvreavec la professeure Claudine Nédelec qui vous contera cet auteur, sa vie, ses œuvres et l’influence considérable qu’il a eue sur le XVIIème et sur les siècles à venir. A ses côtés, Gaël Kamilindi, de la Comédie française, fera résonner la voix si particulière de ce roi du burlesque et de la satire.
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Cursus :
Né en République démocratique du Congo, Gaël Kamilindi a grandi en Suisse. Enfant, il intègre l’équipe de Bus et Compagnie, une série de la TSR ‒ télévision suisse romande ‒ destinée au jeune public. Sur les conseils de la metteure en scène Sandra Amodio, il opte pour des études de théâtre au Conservatoire de Genève, où il suit notamment les cours de la comédienne Anne-Marie Delbart. En 2008, il est formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris dans les classes de Dominique Valadié et d’Alain Françon.
Trois ans plus tard, il tient le rôle d’Harold aux côtés de Catherine Salviat dans Harold et Maude de Colin Higgins, mis en scène par Jean Liermier, au Théâtre de Carouge à Genève. L’année suivante, Joël Dragutin le met en scène dans Une maison en Normandie, au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise.
En 2013, il interprète Tonino aux côtés de Dominique Blanc dans La Locandiera de Carlo Goldoni, mise en scène par Marc Paquien au Théâtre de l’Atelier. En 2014, Patrice Chéreau lui propose un rôle dans Comme il vous plaira de William Shakespeare, mais les représentations seront annulées à la suite de la disparition du metteur en scène. Gaël Kamilindi interprète le rôle de Village dans Les Nègres de Jean Genet mis en scène par Robert Wilson à l’Odéon-Théâtre de l’Europe.
Entre 2014 et 2016, sous la direction d’Olivier Letellier, il défend, seul en scène, le texte de Rodrigue Norman et Catherine Verlaguet, Venavi ou pourquoi ma sœur ne va pas bien. En 2015, Jean-Pierre Vincent le dirige dans En attendant Godot, au Théâtre du Gymnase de Marseille. La même année, Krzystzof Warlikowski lui confie le rôle d’Hippolyte dans Phèdre(s) d’après Wajdi Mouawad, Sarah Kane et John Maxwell Coetzee montée(s) à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre.
En janvier 2017, il joue dans Le Dernier Testament d’après Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom de James Frey, adapté par Mélanie Laurent et Charlotte Farcet et mis en scène par Mélanie Laurent, au Théâtre National de Chaillot.
Le 1er février 2017, il est admis en tant que pensionnaire de la Comédie-Française et fait ses débuts dans le rôle de Gennaro dans Lucrèce Borgia de Victor Hugo par Denis Podalydès. Ce dernier lui offre le rôle de Léandre dans Les Fourberies de Scapin de Molière.
À la télévision, Gaël Kamilindi a tourné pour Stéphane Kurc dans J’adore ma vie, Benoît Cohen dans Tiger Lily et Raymond Vouillamoz dans Déchaînées. Au cinéma, il a joué sous la direction de Vasily Serikov dans 22 minutes, de Catherine Corsini dans Un amour impossible et d’Éléonore Pourriat dans Je ne suis pas un homme facile en 2018.
Source : comedie-francaise.fr
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Cursus :
Claudine Nédélec, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure (Ulm-Sèvres), professeur à l'Université d'Artois, a publié le Discours sur les Oeuvres de Monsieur Sarasin (et autres textes), dans L'Esthétique galante, Toulouse, Société de littératures classiques, 1989 (éd. par Alain Viala, Emmanuelle Mortgat, Claudine Nédélec, et Marina Jean) ; Les Enfants de la Truche. La vie et le langage des argotiers. Quatre textes argotiques (1596-1630), Toulouse, Société de littératures classiques, 1998.
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