Comment l'Europe est transformée par les crises (pandémie, immigration, guerre en Ukraine) que nous traversons ? Ces crises amènent un paradoxe : d'une part, elles montrent à la fois à quel point l'Union européenne est intégrée dans la mondialisation sous toutes ses formes et que les relations d'interdépendance sont puissantes et structurantes, et d'un autre côté, face à ces crises, la réponse de l'Union européenne a été de renforcer ses frontières.
Une table ronde modérée par par Pierre Ramond (Groupe d’études géopolitiques (GEG), ENS), en présence de Vanessa Grotti (anthropologue à lUniversité de Bologne, ERC Borders care, ), Frédéric Keck (anthropologue CNRS-LAS, chaire d’anthropologie européenne de l’ENS) et Pascale Laborier (politiste à lUniversité de Nanterre, responsable du programme PAUSE).
Table ronde dans le cadre de "L'Europe des Savoirs", journée de lancement du Centre Interdisciplinaire d’études européennes à l'ENS.
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Cursus :
Vanessa Grotti est professeur associé d'anthropologie au département du patrimoine culturel de l'université de Bologne (campus de Ravenne). Elle est anthropologue sociale et médicale, PI d'un projet financé par l'ERC intitulé EU Border Care (2015-21) qui examine la migration, les soins de maternité et la santé reproductive dans les zones frontalières européennes. Avec M. Brightman (Unibo) et N. Ben-Yehoyada (Columbia University), elle est également co-investigateur d'un projet collaboratif qui étudie la mort, le deuil et la mémorialisation des migrants en Méditerranée et dans l'Adriatique, financé par la Fondation Wenner-Gren, " Ecologies of Remembrance : The Moral Afterlives of Migrant Human Remains Along the Central Mediterranean Route' (2018-21).
Elle mène un travail de terrain ethnographique à long terme dans le nord-est de l'Amazonie depuis 2002 et en Méditerranée depuis 2015. Elle a publié sur la médecine et le colonialisme, la parenté et le genre, la personnalité, l'animisme et la culture matérielle, la migration et les zones frontalières, ainsi que l'histoire et la mémorialisation.
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Cursus :
Frédéric Keck a étudié la philosophie à l’Ecole normale supérieure et à l’Université Lille III, et l’anthropologie à l’Université de Californie Berkeley. Il a publié un ensemble de travaux sur l’histoire de l’anthropologie française dans ses relations avec la philosophie (Comte, Lévy-Bruhl, Durkheim, Bergson, Lévi-Strauss). Depuis son entrée au CNRS, il a effectué des enquêtes ethnographiques sur les crises sanitaires liées aux maladies animales : ESB, SRAS, grippes « aviaire » et « porcine ».
Ses travaux portent plus généralement sur les normes de « biosécurité » appliquées aux humains et aux animaux, et sur les formes de prévision qu’elles produisent à l’égard des catastrophes sanitaires et écologiques. Ils se situent au croisement de l’histoire des sciences, de la sociologie des risques et de l’anthropologie de la nature.
Il a dirigé le département de la recherche et de l'enseignement du musée du quai Branly entre 2014 et 2018 et le Laboratoire d'anthropologie sociale entre 2019 et 2020.
Cursus :
Pascale Laborier est professeure de science politique de recherche depuis 1999 et à l’Université Paris Nanterre depuis 2011. Elle a été directrice du Centre Marc Bloch à Berlin de 2005 à 2010. Elle travaille au croisement de la science politique, de l’histoire et de la sociologie.
Depuis 2013, elle est co-directrice du Master 2 Sociologie politique /Sociologie politique de l’international. Elle est Fellow de l’Institut Convergence et membre du Scientific Board du Projet Horizon 2020 InSPIREurope (MSCA for researchers at risk).
Cursus :
Pierre Ramond est doctorant en science politique, membre du Groupe d’études géopolitiques (GEG) à l'ENS.
Dernière mise à jour : 24/06/2022