Conférence dans le cadre du colloque « Modernités africaines. Conversations, circulations, décentrements », un événement dans le cadre du programme Humanités Globales de l'ENS-PSL et de la Conférence Olivier Legrain Sciences et société 2022.
Panel 6 : Modernités religieuses : l’invisible et le quotidien
Table ronde animée par Julien Bonhomme (anthropologue, ENS-PSL), avec Florence Bernault (historienne, Science Po Paris), Sasha Newell (anthropologue, Université libre de Bruxelles, Belgique) et Joseph Tonda (sociologue, Université Omar Bongo, Gabon).
Loin de se laisser enfermer dans le cadre étroit d’une supposée tradition, les dynamiques religieuses à l’œuvre au sein des sociétés africaines contemporaines sont partie prenante de la modernité coloniale et postcoloniale. À rebours des clichés exotiques sur la religion, la magie et la sorcellerie, ce panel invite à replacer ces phénomènes dans l’histoire des transformations sociales, économiques et politiques des sociétés africaines. Il propose également d’insister sur l’ancrage de ces phénomènes dans la vie ordinaire. Le recours à la magie, les affaires de sorcellerie, les discours sur l’action de forces occultes ou invisibles ne renverraient-ils pas à des inquiétudes plus banales liées à l’expérience de la précarité et de l’incertitude dans la vie quotidienne ?
Catégories: « Modernités africaines. Conversations, circulations, décentrements »
Conférence Olivier Legrain Sciences et Société 2022, Mot-clés : Anthropologie, historique, religion, rite, culture, Afrique, argent, tradition, numérique, sorcellerie, magie, réseau social, internet, stéréotype, modernité, commerce, fraude, virtuel, arnaque, fétichisme
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Cursus :
Professeure à Sciences Po depuis 2018, Florence Bernault enseigne l'histoire de l'Afrique subsaharienne. Elle a auparavant exercé comme Associate (1996-2000) puis Full Professor (2001-2017) au Département d’histoire de l’Université du Wisconsin à Madison.
Son travail sur l’histoire politique et culturelle de l’Afrique centrale depuis le 19e siècle met en lumière des processus qui affectent aussi bien les sociétés de l'Afrique centrale que celles des nations colonisatrices (régimes pénaux, systèmes électoraux, fétichisme du corps, transactions de pouvoir). Sa recherche s'appuie sur un important travail de terrain et l'utilisation de théories anthropologiques.
Cursus :
Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé de philosophie, Julien Bonhomme a obtenu un doctorat d’anthropologie à l’EHESS en 2003. Il a été maître de conférences en anthropologie à l’université Lumière Lyon-2, puis directeur-adjoint du département de la recherche et de l’enseignement du musée du quai Branly, maître de conférences en anthropologie à l’École normale supérieure de Paris et chercheur au Laboratoire d’anthropologie sociale.
À partir d’enquêtes de terrain en Afrique (principalement au Gabon et au Sénégal), il s’intéresse à l’étude des pouvoirs de la parole. Il a travaillé sur des rituels religieux (initiation, divination, prophétisme), ainsi que sur la sorcellerie en s’intéressant en particulier aux dynamiques de la parole accusatrice et à la circulation des rumeurs. Plus récemment, il a travaillé sur la lutte sénégalaise, sport extrêmement populaire dans ce pays.
En septembre 2022, Julien Bonhomme est nommé directeur d'études à l'EHESS.
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Université libre de Bruxelles (Belgique)
Anthropologue
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Cursus :
Sasha Newell est professeur associé d'anthropologie à l'Université Libre de Bruxelles et directeur du Laboratoire d'Anthropologie des Mondes Contemporains (LAMC).
Il écrit sur des thèmes tels que la culture matérielle, la mondialisation, le colonialisme, les médias et la magie. Il est l'auteur de The Modernity Bluff : Crime, Consumption, and Citizenship in Côte d'Ivoire, lauréat du prix Amaury Talbot, ainsi que de nombreux articles dans des revues telles que Cultural Anthropology, Current Anthropology, Journal of the Royal Anthropological Institute, Africa et African Studies Review.
Si ses premiers travaux portent sur la Côte d'Ivoire, il écrit également sur l'accumulation domestique et la thésaurisation aux États-Unis et il entame un nouveau projet sur la mémoire coloniale belge, la race et l'espace public.
Université Omar-Bongo (Libreville, Gabon)
Sociologue
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Cursus :
Spécialiste des cultures, sociétés et politiques congolaise et gabonaise, Joseph Tonda est professeur de sociologie à l'université Omar-Bongo de Libreville. Il intervient aussi régulièrement comme formateur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris.
Joseph Tonda est titulaire d'un doctorat, obtenu à l'université de Grenoble, et d'habilitation à diriger des recherches, obtenue en 2003 à l'EHESS.
Il est notamment l'auteur de l'ouvrage Le souverain moderne, une analyse de l'État moderne en Afrique centrale équatoriale.
Source: Wikipédia
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 30/06/2022
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