Comment Beyoncé a-t-elle su utiliser le pouvoir de l'image ? Dans ce qu’on appelle volontiers une « civilisation de l’image », les images jouissent d’un pouvoir rhétorique aux niveaux de lecture multiples. Tout au long de sa carrière, Beyoncé a utilisé ce pouvoir iconographique comme un canal de messages : du clip vidéo au film en passant par la photographie et la performance scénographique. Dans ce travail artistique, aux dimensions publicitaires, marketing, mais aussi – voire surtout – politiques, Beyoncé a su mêler les genres, les influences, les arts et les cultures : une rhétorique de l’image qui fonctionne sur le principe d’une hyper-référentialité, par renvois, torsions, déplacements et jeux sur les canons – de l’Antiquité à l’iconographie chrétienne en passant par l’histoire de l’art occidentale, les arts africains et les références subtiles à l’histoire.
Keivan Djavadzadeh, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris VIII, spécialiste de musiques hiphop, de représentations médiatiques, d’intersectionnalité et des musiques populaires états-uniennes, abordera ces questions dans un ancrage socio-politique. Lemonade, Beyoncé Wars, féminisme et Joséphine Baker seront au programme.
“Who run the world ? Girls !” Quelques mots, une exclamation, une mélodie mais surtout un nom : celui de Beyoncé Knowles, icône du XXIe siècle et émanation d’un système aux prises avec ses propres limites. Mais que dit Beyoncé ?
Le séminaire d'élèves, organisé par Victor Kandelaft, Valentine Truchard, et Joël Zouna, "Beyoncé : nuances d’une icône culturelle" a pour ambition de réfléchir aux notions de culture et de représentativité. Il part de la figure de Beyoncé, une icône pop mondiale, pour aborder quelques-unes des thématiques essentielles du monde contemporain que la recherche universitaire francophone commence à saisir, au-delà de l’aire anglo-saxonne.
Crédits musicaux et références citées
© Crazy in Love, Beyoncé feat. Jay-Z, 2003, J Records, Sony Music Entertainment Inc., tous droits réservés.
© At Last, Beyoncé (Etta James cover), 2009, President and Mrs. Obama's 2009 Inaugural Ball dance, 2009, ABC, tous droits réservés.
© Beyonce performs the National Anthem, President Barrack Obama's Presidential Inauguration, 2013, ABC News, tous droits réservés.
© Run The World (Girls), Beyoncé, 2011, Columbia Records, a Division of Sony Music Entertainment, Parkwood Entertainment/Columbia, tous droits réservés.
© "Self-Titled": Part 1. The Visual Album, Beyoncé Knowles, Director: Zachary Heinzerling; Producers: Ed Burke, Bill Kirsten, Carly Hugo, Editor: Yoonha Park, VFX: Mike Anderson, 2013, (Columbia Records, a Division of Sony Music Entertainment, Parkwood Entertainment/Columbia), Tous droits réservés.
© ***Flawless, Beyoncé, feat. Chimamanda Ngozi Adichie, (C) 2013 Columbia Records, a Division of Sony Music Entertainment, Parkwood Entertainment, Tous droits réservés.
© "The Day Beyoncé Turned Black" - SNL, [Season 41, 2016]
© Formation, Beyoncé, 2016, Parkwood Entertainment LLC, under exclusive license to Columbia Records, a Division of Sony Music Entertainment Parkwood Entertainment/Columbia
© Alright, Kendrick Lamar, 2016, UMG (au nom de Aftermath), Abramus Digital, LatinAutorPerf, LatinAutor - Warner Chappell, Global Music Rights LLC, MINT_BMG, CMRRA, ARESA, LatinAutor - PeerMusic, ASCAP, UNIAO BRASILEIRA DE EDITORAS DE MUSICA - UBEM, BMG Rights Management (US), LLC, Sony Music Publishing, SOLAR Music Rights Management, LatinAutor, PEDL, Warner Chappell, LatinAutor - SonyATV et 14 sociétés de gestion des droits musicaux
© Beyoncé & Bruno Mars Crash the Pepsi Super Bowl 50 Halftime Show, 2016, NFL, tous droits réservés.
Catégories: Beyoncé : nuances d’une icône culturelle
Mot-clés : Féminisme, musique, peinture, religion, média, représentation, Etats-Unis, Afrique, analyse, iconographie, femme, Mythe, réseau social, influence, mode, icône, chanson, popularité, musique pop, black studies, women studies, ethnomusicologie
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Université Paris VIII
Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication
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Keivan Djavadzadeh est maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris VIII, spécialiste de musiques hiphop, de représentations médiatiques, d’intersectionnalité et des musiques populaires états-uniennes.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 28/04/2023
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