Dans le cadre de l'édition 2024 de la Semaine arabe de l'ENS, Faridah Souiah retrace l'histoire du Hirak en Algérie, soit la série de manifestations hebdomadaires qui s'y sont tenues à partir de 2019. À l'aide de vidéos de ces dernières, elle met en lumière ces bouleversements sociétaux et politiques qu'elle a vécus de l'intérieur. Vivant en France à l'époque, elle avait souhaité retourner en Algérie pour sentir le pouls de ces événements, en tant que citoyenne mais aussi en tant que chercheuse. Son propos se scinde en quatre parties : une première consacrée au contexte de l'ordre politique et à la contestation en Algérie, une seconde à la chronologie de cette année de mobilisation, une troisième à la manifestation de rue puis enfin une dernière partie à la place des femmes et des féministes au sein du Hirak.
Initiée en 1998 dans l’intention de nourrir les réflexions sur les langues et les cultures arabes, la Semaine arabe de l’ENS est un événement académique et culturel qui se tient chaque année au printemps. Son édition 2024 propose d’explorer le thème de « la rue », lieu de mobilisation, de circulation, mais aussi de création. Son histoire politique, dont attestent les Printemps arabes, n’est qu’une des manifestations physiques et symboliques de la rue dans ce monde. Sports, arts, cuisine de rue, commerces et rencontres, ainsi que les imaginaires auxquels elle est associée, permettront, non pas d’essentialiser une « rue arabe », mais de dépeindre les multiples facettes que la rue prend selon les époques et les régions qui composent le monde arabe.
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Cursus :
Farida Souiah est professeure assistante en sciences sociales à l'EM Lyon Business School et docteure en sciences politiques. Après un doctorat en science politique à l'IEP de Paris, elle a rejoint l’Université de Lausanne, en Suisse, en tant que chercheuse postdoctorale dans le cadre d’un projet collectif qui mêlait anthropologie et sociologie, avant de rejoindre Aix-Marseille Université. Ses travaux portent sur les migrations, les politiques migratoires et les mouvements sociaux. Elle investit principalement ces objets à partir de terrains menés dans des pays du Sud de la Méditerranée, plus précisément en Algérie et Tunisie. Elle met en place des dispositifs de recherche ambitieux mêlant une grande variété de sources et de méthodes, et mobilise de façon croissante l’image et le son dans mes ethnographies.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 25/07/2024