« Le sujet vivant. Repenser la subjectivité avec Plessner et Merleau-Ponty » / « Il n’y a pas de métaphore entre le visible et l’invisible »
Exposés donnés dans le cadre du Séminaire « Corps vivant, corps social, corps historique. Relire Merleau-Ponty à l’aune des sciences sociales et des sciences de la vie » organisé par Le Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine – PhilOfr, équipe de l’unité République des savoirs : Lettres, Sciences, Philosophie.
« Le sujet vivant. Repenser la subjectivité avec Plessner et Merleau-Ponty »
Par Matteo Pagan, Ecole Normale Supérieure de Pise & EHESS
« Il n’y a pas de métaphore entre le visible et l’invisible »
Par Jocelyn Benoist, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Descriptif du séminaire
Comment lire Merleau-Ponty aujourd’hui, quel diagnostic du présent sa relecture autorise-t-elle tandis que celui-ci est notamment marqué par les figures de la précarité démocratique, sociale et environnementale jusqu’au point extrême de l’anthropocène ? Dans ce séminaire, nous nous proposons de revenir à Merleau-Ponty afin d’y explorer les différents nouages de l’anthropologie à la biologie, de la politique à la nature, du social au vital par une attention aux pensées du dehors (littérature, arts, sciences humaines) auxquelles Merleau-Ponty n’a cessé de faire retour.
Nous essaierons plus particulièrement de mettre en question le présupposé d’un originaire de la chair ou du corps relié à une phénoménologie des sens afin d’expliciter les ontologies sociales qui conditionnent les scènes de donation perceptive du monde. Si le corps humain est également un corps social, un corps national, un corps historique, qu’est-ce qui nous garantit que le corps soit premier dans l’ouverture au monde ? Dans quelle mesure le cadrage social, national, historique n’intervient-il pas pour faire et défaire les corps et les priver de certaines modalités originaires de leur incarnation ? Dans le même sens, qu’est-ce que réinventer la nature aujourd’hui à l’intérieur de ces différents cadrages ? Paradoxalement, la ligne directrice qui concerne l’articulation d’une pensée du dehors à laquelle se réfère Merleau-Ponty ne peut-elle pas servir d’appui pour déconstruire certains éléments de l’ontologie de la chair afin de proposer une réflexion neuve sur nos différents modes d’incarnation ? Jusqu’à quel point est-il possible de refaire une philosophie de la vie, une philosophie de la nature, une philosophie politique et sociale à l’aide des outils conceptuels de Merleau-Ponty ? Ce sont les questions qu’aborde ce séminaire en présence de plusieurs invité.e.s.
Voir aussi
Cursus :
Jocelyn Benoist est un philosophe français, ancien élève de l'École normale supérieure.
Sa spécialité est l'étude de la philosophie du langage et de la connaissance, notamment à travers la confrontation entre la philosophie analytique et la phénoménologie. Ainsi, il a consacré une bonne partie de ses publications à la portée moderne de la première philosophie d'Edmund Husserl et des autres disciples de l'Autrichien Franz Brentano.
Il enseigne actuellement la philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est également membre de l'Institut Universitaire de France.
Cursus :
Matteo Pagan, ancien étudiant à l’ENS-PSL, est actuellement doctorant en philosophie à la Scuola Normale Superiore de Pise et à l’EHESS, sous la supervision de Simona Forti et de Barbara Carnevali.
Sa recherche doctorale vise à faire dialoguer les pensées de Helmuth Plessner et de Maurice Merleau-Ponty, en particulier sur la question de la subjectivité. Il s’intéresse à la philosophie française et allemande contemporaine, notamment à la phénoménologie et à l’anthropologie philosophique.
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