Conférence de Philippe Lognonné organisée par le Bureau des Longitudes en partenariat avec le Département des Géosciences de l'ENS.
Depuis 120 ans, la sismologie a permis d’imager l’intérieur de la Terre avec une précision aujourd’hui inégalée, et qui permet d’imager tout à la fois les variations latérales des vitesses sismiques du manteau, mais aussi celles de l’épaisseur crustale et du rayon de l’interface noyau/manteau.
Cette technique reste malheureusement peu utilisée en planétologie, et n’a pu être menée à bien que dans le cadre du programme Apollo, qui a permis de déployer sur notre satellite naturel un réseau de quatre stations sismiques. En conséquence, la structure interne des autres planètes du Système solaire est aujourd’hui bien mal connue, laissant les rayons de leur noyau, ou l’épaisseur moyenne de leur croûte, largement méconnus.
Pour commencer, nous présenterons les résultats obtenus par le réseau sismique Apollo, avec un accent particulier sur les résultats obtenus récemment par la réanalyse des données Apollo, qui ont permis à la fois de connaitre l’épaisseur de la croute lunaire, ainsi que la taille et l’état, liquide, du noyau de la lune.
Nous terminerons en présentant les perspectives des cinq prochaines années, en particulier celles de la mission NASA INSIGHT, dont le lancement est prévu en mars 2016, et qui déploiera durant l’automne 2016 un sismomètre à très large bande, fourni par la France et d’autres partenaires européens.
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Cursus :
Philippe Lognonné est géophysicien à l'Institut de physique du Globe de Paris et professeur à l'Université Paris-Diderot, où il anime, avec André Brahic et Marcello Fulchignoni, le pôle Terre-planètes.
Il est également Directeur du Département de géophysique spatiale et planétaire de l'observatoire de Saint Maur.
Dernière mise à jour : 18/09/2013