Conférence de Flavia Nascimento, dans le cadre du colloque « Survivance des icônes : usage et recyclage des figures et emblèmes culturels (XXe– XXIe siècles) » organisée par Géraldine Chouard (Université Paris-Dauphine) et Déborah Lévy- Bertherat (ENS).
Parmi les références qui ont forgé l’identité collective brésilienne, l’idée du métissage a joué, très tôt, un rôle de première grandeur. Déjà au début du 17ème siècle, un observateur constatait que « le Brésil est l’enfer des Noirs, le purgatoire des Blancs et le paradis des mulâtres et des mulâtresses ». La notion de métissage a connu depuis plusieurs déclinaisons. Au début du 20ème siècle, l’apport des cultures Noire et Indienne pour la construction de la « brésilianité » a été mis en valeur entre autres par les artistes liés à l’Anthropophagisme, métaphore qui exprime la supposée aptitude de la culture brésilienne à broyer des éléments disparates pour en faire autre chose. Au‐delà des problèmes du racisme dans la société brésilienne, le mythe du mélange harmonieux des trois « races » le Blanc, le Noir, le Rouge a forgé et forge encore l’identité des Brésiliens. Il s’exprime de façon privilégiée dans les manifestations artistiques; témoignent de sa survivance des icônes tels que le Carnaval et la samba. C’est en liaison avec les éléments ici rapportés, que nous mettrons en relation, dans cette communication, ces icônes et la notion de métissage à la brésilienne.
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Cursus :
Flavia Nascimento est docteur en Lettres et Sciences humaines (Université Paris 10) et traductrice littéraire. Elle a enseigné au département de Portugais de l’Université de Rennes 2 (2002-2005) et est membre associé du Centre de Recherches sur les Pays Lusophones de la Sorbonne Nouvelle Paris III (CREPAL) et de l’ Équipe de Recherche Interdisciplinaire de Langues Romanes de Université de Rennes 2 (ERILAR).
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