Conférence donnée par Matteo D'Alfonso dans le cadre du colloque international "Scepticisme et pensée morale", organisé par Jean-Charles Darmon, Philippe Desan et Gianni Paganini, en collaboration avec Frédéric Worms et le CIEPFC de l’ENS.
Le scepticisme a eu une importance déterminante dans l’évolution de la pensée morale, importance dont l’évidence est manifeste dans les sources grecques et latines, mais que les études consacrées à l’âge moderne ont souvent eu tendance à faire passer à l’arrière-plan, en considérant que le souci épistémologique est devenu primordial, surtout après Descartes. L’ambition de cette enquête collective sera, en premier lieu, de remettre à sa place, centrale, la finalité éthique du scepticisme au seuil, puis au cœur même de l’Age classique. On voudrait notamment analyser comment le dialogue entre réflexion philosophique et expériences littéraires a favorisé le développement d’une pensée morale sceptique que des préoccupations liées aux sciences et à la métaphysique ont souvent contribué à masquer ou à marginaliser. Une autre spécificité de cette enquête sera d’étudier, entre sciences, philosophie, littérature et arts, les prolongements de cette problématique jusqu’au moment présent, en étudiant certaines formes de résurgence (et de transformations) du scepticisme sur la scène de la pensée morale contemporaine et des débats qui la traversent.
La position de Fichte envers le scepticisme ne peut être comprise qu’à partir de l’évaluation de la fonction que Fichte lui reconnait à l’intérieur du questionnement philosophique qui est considéré comme un instrument d’explicitation progressive de la rationalité et des libérations contextuelles de l’homme. Il faut donc comprendre le rôle du scepticisme dans la destination de l’homme et pour le faire, c’est précisément son écrit sur La Destination de l’Homme que nous prendrons ici en considération, là où Fichte montre la relation qui subsiste entre doute, savoir et croyance.
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Cursus :
Matteo Vincenzo d'Alfonso a étudié la philosophie à Milan et à Munich, où il a soutenu en 2002 une thèse portant sur la philosophie du dernier Fichte. Après avoir été boursier de la Humboldt-Stiftung, de 2006 à 2010, il a enseigné l'histoire de la philosophie à l'université de Ferrara. Ses recherches portent sur la philosophie classique allemande et notamment sur Fichte, Schelling, Schopenhauer et Nietzsche.
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