Exposé de Frédérique Harry dans le cadre du Séminaire Politiques publiques en matière religieuse en Europe, organisé par le département de Géographie de l'ENS.
Les pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède) ont développé des modèles spécifiques de gestion du religieux et de la pluralité, qui s’appuient sur une reconnaissance positive des religions par les pouvoirs publics (financements, délégation d’activités, etc.). La « laïcisation » des institutions, qui s’accélère depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, est motivée par un souci d’égalité, de meilleure représentativité des religions et de la non-croyance. Elle reste cependant enracinée dans une culture séculairement luthérienne où le christianisme fait partie d’un récit collectif national et libéral.
La séparation – qu’il faut nuancer- de l’Église et de l’État en 2000 en Suède et en 2012 en Norvège, marque par conséquent un tournant dans l’histoire récente des pays scandinaves, mais elle n’est pas non plus le signe d’une résolution en profondeur de la question. Mettant l’accent sur le cas de la Norvège, nous reviendrons sur les étapes de la laïcisation dans le monde scandinave pour nous intéresser plus précisément à la question de l’enseignement du fait religieux. Dans un contexte de pluralisation et de sécularisation, quelles sont les conséquences d’une politisation accrue du débat ?
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Cursus :
Frédérique Harry est Maître de conférences en Études nordiques à l’Université Paris-Sorbonne. Ses recherches portent sur les phénomènes religieux dans les sociétés nordiques.
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