Conférence de Yann Klinger (CNRS/Institut de Physique du Globe de Paris) lors du cycle du Bureau des Longitudes organisée à l’ENS en partenariat avec le Département des Géosciences.
Observer les déformations de la Terre depuis l’espace: de plus en plus souvent, de plus en plus précis.
Au cours des 20 dernières années, le paysage spatial s’est complètement transformé. Nous sommes passé d’une époque où peu de satellites, opérés par quelques agences spatiales, orbitaient autour de la terre, à une configuration où il existe une myriade de satellites, en partie privés, qui imagent la terre sous toutes ses coutures et à un rythme accéléré. Cette accélération des cadences d’acquisition, associée à une augmentation sans précédent des résolutions au sol et de la variété des configurations d’acquisition, a ouvert de nouvelles voies de recherches, notamment en ce qui concerne la mesure des déformations de la croute terrestre associées à des processus telluriques comme les séismes ou les volcans. Qu’il s’agisse de données radar ou optique, ou de la combinaison des deux, il est maintenant possible de mesurer depuis l’espace la topographie terrestre avec une résolution décimétrique et des déformations centimétriques. Cela permet d’aborder une nouvelle classe de problèmes concernant par exemple la mesure des déformations transitoires ou de la déformation distribuée lors des grands séismes. Ces nouvelles observations permettent d’avancer aussi bien sur des problématiques fondamentales telles que la possible existence d’un déficit de glissement en surface lors des grands séismes, que sur des problématiques plus appliquées comme l’évaluation de l’aléa associée aux ruptures de surface dans le cas de grandes infrastructures.
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Cursus :
Yann Klinger est géologue, sismologue, directeur de recherche au CNRS dans l'équipe de tectonique à l’Institut de physique du Globe de Paris (IPGP).
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