Exposé de Richard Davis lors du cycle des conférences du Bureau des Longitudes organisée à l’ENS en partenariat avec le Département des Géosciences.
Si le Système international d’unités (SI) trouve ses racines dans le siècle des Lumières, le SI lui-même n’a été adopté qu’en 1960 par la Conférence générale des poids et mesures (CGPM). À l’époque, le système est défini à partir de six unités de base (mètre, kilogramme, seconde, ampère, kelvin, candela). La mole est ajoutée en 1971, portant à sept le nombre d’unités de base. La définition de la seconde (1960) est rapidement remplacée en 1967 par sa définition actuelle, et celle du mètre en 1983. Néanmoins, la définition du kilogramme (1889 !) qui dépend de la masse d’un objet en platine iridié, soigneusement conservé au BIPM et rarement utilisé, est restée inchangée jusqu’à la révision récente. Celle-ci a également modifié les définitions de trois autres unités (ampère, kelvin et mole) pour que n’importe quelle unité du SI puisse être définie uniquement en combinant les valeurs numériques exactes de sept constantes « fondamentales » de la science. Ce système révisé, approuvé à l’unanimité par la CGPM en novembre 2018, présente de grands avantages. Cependant les définitions des unités sont abstraites, c’est pourquoi les mises en pratique sont importantes. Lors de cette intervention, j’expliquerai pourquoi le SI a été changé aussi profondément et en quoi la technologie du 21e siècle était nécessaire pour parvenir à cette révision.
Voir aussi
|
Cursus :
Richard Davis est physicien honoraire au BIPM (Bureau international des poids et mesures).
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 29/06/2020