Conférence de Benoît Mosser, organisée par le Bureau des Longitudes qui a eu lieu à l’ENS en partenariat avec le Département des Géosciences.
Les missions spatiales CoRot (CNES) et Kepler (NASA) scrutent obstinément le flux de dizaines de milliers d’étoiles, à la recherche des fluctuations les plus ténues qui peuvent révéler de façon impromptue le transit d’une exoplanète ou, en continu, leurs oscillations. Parmi les cibles stellaires observées figurent de nombreuses géantes rouges.
Avant cette mission spatiale, les observations au sol avaient révélé que ces géantes présentent le même type d’oscillations que le Soleil, mais les spectres d’oscillations restaient muets quant à la structure interne de ces objets. Désormais, grâce à la qualité des données sismiques spatiales, l’intérieur des géantes rouges se dévoile. La compréhension la plus fine des spectres d’oscillation a permis de mesurer le stade d’évolution de ces étoiles (en distinguant les géantes rouges qui brûlent l’hydrogène en couche de celles dont le coeur d’hélium est en fusion), la perte de masse, le profil de rotation différentiel. Les paramètres fondamentaux (rayon, masse) sont estimés avec une précision inégalée, ce qui permet de déterminer leur distance, et donne accès à l’étude de populations stellaires.
Toutes ces informations dérivées des observations sismiques sont amenées à renouveler en profondeur la physique stellaire.
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Cursus :
Ancien élève de l'École normale supérieure de Cachan, Benoît Mosser est responsable du parcours de Master "Outils et Systèmes de l'Astronomie et de l'Espace", responsable du module Fenêtres sur l'Univers, coordinateur du projet SIAMOIS, astérosismomètre à implanter au Dôme C en Antarctique à l'Observatoire de Paris.
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