Eric Bapteste (CNRS, UMR 7138), « Complexité organisationnelle en biologie : état de l’art et conséquences pour la biologie de l’évolution »
Dans les dernières décennies, les connaissances au sujet de la complexité biologique au niveau moléculaire, cellulaire et plus récemment au niveau des holobiontes (organismes eucaryotes et leurs communautés microbiennes associées) ont significativement progressé. Réseaux d’interactions moléculaires, transferts latéraux de gènes, symbioses et endosymbioses affectent l’évolution biologique depuis des milliards d’années, conduisant à l’apparition d’organisations multi-agents, multi-lignées, multi-niveaux, interconnectées et imbriquées. Autrement dit, à tous les niveaux d’organisation biologique, l’ubiquité des collectifs, systèmes composés de multiples agents dépendants, représentables de manière abstraite par des réseaux, est notable. De ce fait, la biologie évolutive apparait fondamentalement comme une science des réseaux dynamiques. Cette proposition offre un cadre original pour unifier, recomposer et étendre la théorie de l’évolution, en mettant en avant plusieurs concepts périphériques ou absents des explications classiques de l’histoire du vivant sur terre.
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Dernière mise à jour : 27/06/2024