Exposé de Meredith Root-Bernstein (CNRS, Museum National d’Histoire Naturelle) dans le cadre du Séminaire Cavaillès (Histoire et Philosophie du vivant) organisé par la République des Savoirs à l'ENS-PSL.
Je reconsidère ici quatre choses qui ne sont pas vivantes mais qui peuvent l'être d'une certaine manière, et comment on peut les imaginer à travers les genres. Je propose que "qu'est-ce que la vie" soit la mauvaise question, et qu'une meilleure question pourrait être "en relation avec quoi est-on vivant". Je me penche sur les virus, les minéraux, les écologies et les matériaux animés. Pour y réfléchir, je m'appuie sur la théorie ribosomale de la vie et sur certaines de ses implications pour l'évolution écologique, ainsi que sur la théorie anthropologique de l’animisme. Chacun de ces objets d'étude est soit marginal mais aussi constitutif de la vie (virus, minéraux, écologies), soit participe à la vie par une interaction avec un autre type de vie (virus, matériaux animés), soit approche la vie de multiples angles (minéraux, écologies, matériaux animés). Une étude de la vie capable de reconnaître la vie au-delà de la Terre devrait poser des questions sur les différences de vitalité entre les registres et les relations.
Interdisciplinary Essay on a Relational Theory of Life by Meredith Root-Bernstein, AgroParisTech, INRA.
Réf. : J.L. Dessalles, C. Gaucherel & P.H. Gouyon, Le fil de la Vie : La face immatérielle de la Nature. Odile Jacob.
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Cursus :
Meredith Root-Bernstein est ethnobiologiste, écologue, écologue translationnel ("translational ecologist").
Elle est une scientifique interdisciplinaire spécialisée dans la conservation, titulaire d'un doctorat en écologie et ayant plusieurs années d'expérience de travail avec des géographes et des anthropologues. Ses recherches portent sur la conservation et la restauration des systèmes socio-écologiques anthropiques du climat méditerranéen.
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